En noir ton texte, en bleu mes remarques.
Il était une fois un village de petits poneys. Dedans vivaient des petits poneys, c’est fou, vous ne trouvez pas? Toujours est-il que ce n’était pas vraiment un village, ni vraiment des petits poneys.
Une succession de redondances peut se justifier stylistiquement de plusieurs façons. Qu'il s'agisse d'approfondir un effet comique, ou une ambiance particulière ... bref c'est possible. Cependant, j'ai beaucoup de mal à comprendre l'objectif de cette introduction. En seulement trois phrases, nous devons avaler plusieurs jeux de répétitions (village/village, poney/poney/poney, vraiment/vraiment.....) et un ensemble de contradictions radicales (du type "un couteau sans manche auquel on a retiré la lame"). Une telle entrée en matière doit être portée par des fins narratives en béton armé.... or là j'avoue avoir un peu de mal à comprendre le but du truc. Si ce que tu décris n'est pas un village alors tu n'as pas à dire que s'en est un pour ensuite revenir sur tes propos (et même un peu plus loin dans le texte d'après ce que je viens de voir).... il te suffit de décrire la chose ( c'est le travail de base de l'écrivain.... trouver les mots.....). Alors que l'histoire n'a pas encore commencé, cette exposition accidentée a le double inconvénient d'être désagréable à lire et d'installer un début d'exaspération chez le lecteur. Qui plus est "Dedans vivaient des petits poney" me parait une formulation très maladroite ("Voici la ville de Paris, dedans vivent des parisiens...." rassurez moi... je ne suis pas la seule à avoir mal aux dents en lisant ça hein ?). Bref, il est tout à fait possible de dire ce que tu dis dans cette intro en une seule phrase bien construite sans se perdre en circonlocutions ^^ (et sans perdre le lecteur par la même occasion)
Et techniquement ce n’est pas dans le passé.
Si tu entends par là que l'action décrite ne se déroule pas dans le passé, alors tu dois adapter le temps du récit en conséquence. Or comme tu enchaînes tout de suite sur un imparfait cette phrase ne sert à rien. Elle ne fait qu'ajouter à l'exaspération produite par l'introduction.
Pas non plus celui qui extermine quatre-vingt quinze pourcent de la diversité zoologique d’un monde non plus.
Outre la redondance de "non plus" (en début et fin de phrase), tu dois ajouter un trait d'union entre "quatre-vingt" et "quinze".
On ne va pas dire que c’était entre les deux, c’était un coup du sort d’une autre sorte.
Petite remarque : le fait de décrire tous les éléments de l'exposition de manière négative ajoute encore plus à l'exaspération (désolée, mais c'est vrai^^). Cesse de dire ce que les choses ne sont pas, et dis-nous simplement ce qu'elles sont. La description négative peut se justifier dans certaines conditions, mais là je ne vois pas.... le seul truc qui nous vient à l'esprit c'est l'envie de manger un dictionnaire des synonymes pour soulager notre frustration^^.
Ce joyeux petit village avait perdu ce qui faisait sa force et son unité. Il avait perdu ce qui le consumait et ce qui le maintenait vivant. Il avait perdu son nom.
Notre frustration explose enfin quand on se rend compte que ces trois phrases toutes simples auraient pu nous éviter tout le charabia qui précède XD ! Plus sérieusement, ce que tu écris là est le premier passage sensé de ta fic..... et ça me redonne de l'espoir, car la dernière phrase éveille ma curiosité ^^
Mais après tout, qu’est-ce que le nom d’un village? Absolument rien.
À la lumière de ce que tu viens de déclarer juste avant, cette phrase est une nouvelle contradiction inutile. Si le village a perdu "ce qui le consumait et ce qui le maintenait vivant" en perdant son nom, ce soliloque narratif n'est pas justifié.
Mais ce n’était pas un village, je vous l’ai déjà dit.
no comment.
Du nom de ce village découlait sa nature, mais aussi la nature des habitants.
Si le nom de ce village qui n'en est pas un (c'est d'une lourdeur infinie) constitue l'un des traits définitoires de ses habitants, alors tout ce passage est aussi facultatif que le précédent. C'est d'autant plus superflu qu'on sait où tu veux en venir depuis le début.
C’est bien peu de chose qu’un coeur pour un village
Dans l'expression "bien peu de choses" on accorde toujours "choses" au pluriel.
Ce n’était pas vraiment un coeur
Nouvelle définition négative totalement injustifiée. Cesse de dire ce que les choses ne sont pas. Essaye au moins de les décrire, avec du vocabulaire, de la syntaxe, des phrases quoi.......
De ce Coeur dépendait la nature de chacun des habitants, et de la nature de chacun des habitants découlait son nom.
tu l'as déjà dit
Et c’est ici que je voulais arriver.
Phrase inutile, car immotivée sur le plan narratif
La perte du nom du village avait conduit chaque habitant a perdre son nom, à perdre son identité et sa nature, pour n’être plus qu’une coquille vide.
tu l'as déjà dit et le premier "a" ("a perdre son nom") est aussi une préposition (comme le second) et non une forme verbale, il doit donc prendre un accent
Pourquoi vouloir faire perdre leur natures à ces créatures?
Si toutes les créatures sont de même nature, "nature" doit être au singulier. Et dans tous les cas tu dois accorder en nombre "nature" et "leur".
Car car ces poneys étaient des guerriers, des petits poneys guerriers qui volaient et dominaient tout ce qui était.
Il y a un "car" en trop, et je croyais qu'il ne s'agissait pas de poneys..... ha et nouvelles redondances aussi...
Et pour parfaire leur règne, c’est le Temps qu’ils avaient volé. Et on leur avait volé le nom de leur village. Oui volé, comme ils avaient volé le Temps.
Commencer consécutivement deux phrases par une conjonction est extrêmement lourd. Qui plus est enchaîner les redondances comme tu le fais à longueur de temps n'arrange pas les choses.(volé/volé/volé/volé/Temps/Temps)
ils avaient été victimes d’un vol eux aussi.
Tu l'as déjà dit...
Récapitulons.
Seigneur tout puissant -___-
Un village de petits poneys qui avait perdu son nom, ce qui avait fait perdre sa raison à son Coeur, ce qui avait fait perdre leurs noms au habitants de ce village qui étaient des guerriers qui avaient volé le Temps.
Cette phrase n'est pas écrite en français. N'oublie pas que chacune de tes propositions doit avoir un noyau et doit s'articuler correctement avec les autres. Tu dois également mettre "au" au pluriel.
Le Temps est compliqué, ses règles sont définies par sa relation avec les autres Dimensions, et pas par les Dimensions, ça aurait été totologique
Tautologique prend "au" à la place du premier "o". De plus, cette phrase est obscure pour pas grand-chose. Quand tu introduis un concept qui ne fait pas partie de l'usage commun (que ça soit une notion scientifique compliquée ou un néologisme propre à l'univers que tu décris), l'écrire avec une majuscule ne suffit pas à en faire une notion évidente (je parle de "Dimension", pas de "Temps"). Ainsi, il convient généralement de familiariser un peu le lecteur avec les notions introduites avant de le faire entrer dans des démonstrations obscures.
Par des âmes, l’essence même d’un être casi divin était la seule chose dans tout ce qui Est à pouvoir remplacer ces liens.
Tu ne peux pas commencer cette phrase comme ça, car "Par des âmes" est le groupe nominal qui sert de complément adverbial de......... la phrase précédente ! Je veux dire... ça devrait te sauter aux yeux (le verbe "remplacer" juste avant le point). Ensuite, on écrit "quasi" (et pas "casi") et tu n'as pas besoin de mettre une majuscule à "est".
Divin… Joli mot, utilisons-le pour décrire nos petits poneys.
immotivé sur le plan narratif
Ils étaient ce qui se rapprochait le plus du divin, même si la seul chose réellement divine le Néant.
petite remarque d'ordre philosophique : le "néant" est le concept négatif par excellence, on ne peut donc pas lui ajouter des prédicats sans l'annuler. Un "néant" auquel on ajoute des attributs comme tu le fais dans ton texte ("chose", "divine") n'est plus vraiment un"néant". C'est autre chose et il te faudra le définir. Ensuite comme "chose" est féminin tu dois accorder "seule" et je crois que tu as oublié un mot juste après "divine" (ça doit être le verbe être).
Il à l’origine de toute chose, mais il avoir disparu depuis plusieurs milliers d’années, ou millions.
Il manque des mots.... tu ne t'es manifestement pas relu.
Comment avoir la notion du Temps quand celui-ci n’existe plus?
On pourrait même rajouter que s'il n'y a plus de temps alors il n'y a plus d'action. Par conséquent ton récit devrait s'arrêter là. En effet, pour reconstruire les "liens" entre les "dimensions", les acteurs de ta petite histoire vont devoir évoluer, faire des choses, des actions.... DANS LE TEMPS...... c'est une nouvelle contradiction, mais on en est plus à une près. Le seul moyen d'expliquer ton truc ça serait de dire qu'il y a plusieurs temps qui se superposent, etc... mais c'est impossible puisque depuis le début de ton histoire tu désignes le temps avec un article défini et une majuscule (tu ne dis pas "un" temps, tu dis "le" temps).... bref.....
Ceux-ci ne pouvaient être tristes, ils n’avaient tout simplement aucun indice qui pouvait leur indiquer la perte qu’ils avaient subis dernièrement.
Comme le COD ("perte") est placé avant le verbe avoir, tu dois accorder "subie" en conséquence.
Ces noms n’avaient pas de sens, les vrais noms n’étaient plus là. Ils se nommèrent donc Philipe Thomas André... Et elles se nommèrent Clara Marie Jeanne.
En dernière instance, ces noms ont un sens. Une petite recherche sur internet et tu verras qu'ils ont tous des origines et des significations bien précises. Tu devrais plutôt dire que ces noms n'ont pas de rapport avec le contexte... c'est pas tout à fait la même chose.
Voilà. Lecture terminée. Bon j'ai deux ou trois trucs à dire si tu désires continuer ton histoire. La narration constitue le plus gros problème de ta fanfic. Il est tout à fait possible de faire entrer volontairement le lecteur dans la confusion pour enrichir et faire évoluer le propos. Néanmoins, la mise en place d'un tel dispositif ne consiste pas à enchaîner les périphrases contradictoires les unes après les autres comme tu le fais tout du long. L'effet produit est très désagréable et ne sert pas le récit. Si je souhaite dire une chose aussi simple que "un homme traverse la rue", lancer mon propos en disant : "Il y avait une rue, mais était-ce vraiment une rue ? Nul ne le sait.... Et il y avait un homme, mais techniquement il ne l'était pas, et il marchait sans marcher pour aller de l'autre côté de la rue" (certains de tes passages sont presque du même ordre) je ne produis pas du mystère ou de la confusion, je ne fais qu'agacer le lecteur en lui disant mal quelque chose qu'il a compris tout seul depuis une heure. Je te conseille par conséquent d'imaginer une mécanique narrative intelligente qui ne se débarrasse pas des règles élémentaires de la grammaire et qui ne soit éprouvante à lire que sur le fond (et non sur la forme). Enfin, et parce que je suis un peu à la bourre, j'ajouterai que tu mobilises des concepts compliqués sans trop les gérer. Tu produis par là des paradoxes et des incohérences qui corrompent l'intérêt de ton univers. Je ne vais pas aborder à nouveau les problèmes du temps, du néant, de l'être, etc.. mais ce sont des notions que tu injectes pour donner de la substance à ton récit et qui ne font que l'affaiblir. Autrement, et pour ne pas dire que des choses négatives (je suis vraiment désolée ^^) j'ai pu, malgré mes plaintes, apprécier toutes tes intentions. C'est d'ailleurs tellement vrai que j'aimerais bien en savoir plus sur cette histoire de nom, de Coeur, etc.. Bref, ne te décourage surtout pas, et n'hésite pas à venir me poser des questions (pas sur l'histoire, car j'ai rien à te dire là-dessus^^ c'est toi le chef, mais sur l'expression écrite, etc..)
Voilà, j'espère que ça te servira pour la suite.