Uh... je n'arrive pas à cliquer, dans le GoogleDoc, sur les liens des chapitres 1 et 2.
Alors je sais que je les ai déjà lus mais j'aimerais bien les relire... j'avais déjà noté, quand il n'y avait que deux chapitres, que la police d'écriture rendait le lien difficile à cliquer. Donc je conseillerais soit de changer de police, soit d'espace un peu plus les lignes.
À noter que, si je ne me spoil pas encore avec le chapitre 3, j'ai vite regardé la mise en page et elle est plutôt agréable, avec en plus le titre et le men- oh scratch that, je vais pouvoir lire les premiers chapitres après tout.
Attention au passage, depuis le chapitre 1 on ne peut pas accéder au chapitre 2, tu as oublié de mettre le lien.
Chapitre 1 :

Au beau milieu j'ai arrêté, j'ai ouvert mon fichier de musiques et balancé "20% cooler".
Déjà, le chapitre a une bonne taille, mine de rien c'est notable, mais surtout punaise du début à la fin il y a de l'action. Le nuage est annoncé dès le départ, la progression est naturelle et on a même l'équipe météo' qui fait son travail !

Dans le négatif tu as toujours l'habitude de faire parler ton narrateur et les descriptions restent encore plutôt simples.
En fait, on peut couper le chapitre en deux parties : la partie du Sugarcube, où on se repose encore beaucoup sur les dialogues et une mise en page un peu trop serrée, et le reste du chapitre où la mise en page est claire et où la narration fait tout, avec une action posée et solide et une pu' d'unité qui fait plaisir à voir -- mais j'ai mis assez de poneys comme ça. Et le plus beau c'est que j'ai déjà vu le chapitre 3 donc je sais que ça va être comme ça tout du long ! Je sais pas dans quelle langue dire à quel point je suis content là.
Le must du must à mes yeux est l'apparition de Dash, utilisée comme un perso' secondaire mais qui justifie de se retrouver au-dessus de l'Everfree et par Luna que ce chapitre est bon.
Chapitre 2 :

Ces descriptions !
Pour les gens qui ne comprennent pas, on a une phrase qui fait "et là paf une grande bâtisse", et on passe plus de trois phrases à le décrire ! Oui ! Oui ! Cette fic' prend le temps de décrire les lieux ! Et on passe un paragraphe à hésiter avant de frapper à la porte ! Oui ! C'est ça, prendre son temps ! Poser l'action, hésiter, faire vivre, c'est immersif et c'est beau !
Soyons honnêtes, à ce stade l'histoire du manoir hanté semble classique -- j'avais même Luigi's Mansion en tête -- mais on s'en fiche, c'est bien fait. C'est vraiment bien fait. Je me rappelle de fics' que j'ai lues, qui ont eu leur succès, et qui avaient une écriture similaire à celle-ci. J'appelle ça de la maîtrise.
Chapitre 3 :
Attention, il y a 3 fois le même chapitre.
Pour le reste, mêmes remarques. La description est moins présente, et l'action parfois un peu trop rapide pour qu'on accroche vraiment. Je pense au passage sous la serviette, et à la description de l'oubliette sur laquelle on a tendance à passer un peu trop vite... pas sûr du pourquoi mais c'est ce qui m'est arrivé. Autre détail :
Mais derrière la porte, quelque chose bouge… et cogne.
Il faudrait rajouter une phrase pour détailler le "cogne". Même un générique "Un coup brusque et fort sur le battant."
Mais autrement c'est pareil, chapitre solide, de l'intrigue, du suspense et cette brindille de bois dans le museau de la jument, c'est très bon.
Il y a toujours le narrateur qui parle, et la description est toujours assez simple :
La pégase est tombée dans un long boyau de pierre circulaire. Les parois sont sales, couvertes de mousse et du lierre serpente entre les pierres.
Les mots sont assez connus, au pire "boyau" et "serpentent" sont un peu plus complexes... sinon le verbe "être" est également plutôt basique et au final on aligne surtout des adjectifs, "long", "de pierre", "circulaire", "sale", etc... Ce n'est pas une liste -- comme l'est la... salle de bain je suppose mais sur le moment ça se justifie -- mais ce n'est pas non plus une construction très poussée.
"Une brèche dans la brique rouge laisse filtrer la lumière lunaire. Le mur autour d'elle, long puits circulaire, se bombe et s'épuise en petites fissures que la mousse vient colmater. Du lierre pend par la cheminée où le bout du toboggan d'argile est encore visible."
J'invente, mais c'est pour montrer la différence.
En fait, et je m'en rappelle, à l'époque on parlait de "description dynamique". L'idée était que les descriptions, même (et surtout) étoffées, devenaient ennuyeuses à lire, mais qu'il y avait des descriptions qui au contraire nous accrochaient. On avait alors imaginé de promener le regard du lecteur. C'est bien illustré ici. Ta description décrit l'ensemble, le lieu entier d'un coup, comme si on avait dézoomé avec la molette de la souris. Ma description, au contraire, s'attache aux détails : on passe de la brèche à la brique, de la brique au mur, du mur au puits, du puits aux fissures, des fissures à la mousse, de la mousse au lierre, du lierre à la cheminée et de la cheminée au toboggan qui permet au lecteur de faire le lien avec ce qui précède. Ca crée le mouvement et du coup ça "anime" la description.
Mais pas seulement. Il y a aussi l'idée de lier les éléments entre eux. Toi, tu as deux phrases, la première disant "voilà où on est" et la seconde disant "voilà à quoi ça ressemble". Moi, j'en ai trois qui disent, la première, "voilà pourquoi on arrive à voir", la seconde "voilà ce qu'on voit" et la troisième "voilà d'où on vient". D'où on déduit que l'oeil de Derpy est attiré par les échappatoires, d'ailleurs. Et j'aurais pu aussi décrire le sol sur lequel elle se tient, probablement de terre battue pour annoncer le jardin.
Mais je digresse.
Ce que je veux dire par "lier les éléments entre eux", c'est qu'il n'y a pas vraiment de lien entre le boyau de pierre et l'état des parois. Quand tu parles du boyau, ça pourrait être n'importe quel boyau. Moi, je débute directement avec une brèche, on a donc dès le départ l'idée du délabrement qui va constamment être repris : "s'épuise", "fissures", "mousse", "lierre", "pend", d'ailleurs "mousse" et "lierre" visant aussi à annoncer le jardin.
Pour moi, il faut encore calmer un peu ce narrateur. Je sais qu'on est dans les sabots de Derpy et sans ces petites opinions l'histoire serait fade. Au contraire, c'est un plaisir de partager ses pensées. Mais c'est trop présent, et ça étouffe un peu la description. Repose-toi plus sur l'environnement pour convoyer les sentiments. Les ténèbres, l'isolement... l'attitude de la ponette... pour moi c'est la piste à envisager pour t'améliorer encore.
Mais, et je le répète, cette fanfic' est

. J'avais déjà reçu une claque en plein Cauchemar, avec la ruche, mais ici c'est encore une révolution. L'action est posée, la mise en scène est présente, les descriptions sont là à chaque fois et sur trois chapitres c'est constant, des chapitres solides, pas trop longs pas trop courts et ça ne stagne jamais, c'est bien construit bien pensé et bon sang que je suis content.