La mélancolie d'un sujet de test [PV Nouti]

Pour tout ceux qui veulent incarner un personnage de la série.
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Cielhe
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La mélancolie d'un sujet de test [PV Nouti]

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Un soir comme tout les autres dans la gargote où Cielhe travaillait. Le soleil laissait encore percer de faibles rayons de lumière tandis que la lune se levait à l’opposée. Cielhe nettoyait son bar comme à son habitude. Un plan de travail doit être impeccable, surtout ce vieux comptoir en bois. On jurerait qu’il était totalement neuf, avec le traitement qu’imposait Cielhe à ce dernier. Une jument sortit alors de derrière le bar, s’étirant de toute sa longueur. Elle adressa un sourire à Cielhe avant d’entamer la discussion.

-Pfooouh, quelle journée aujourd’hui ! On a pas arrêté, chacune ! Tout s’est bien passé pour toi, sucre d’orge ?

Cielhe acquiesce énergiquement tandis que sa corne faisait s’agiter la serpillère sur le comptoir. Son carnet de note voltigea et un crayon se mit à écrire dessus, puis le carnet alla devant les yeux de la ponette :

« je n’ai pas arrêté moi non plus, les stocks sont pratiquement vidés ! Je suis complètement vidée ! »

-Eh bien estime toi heureuse, on est fatiguées de manière différentes toute les deux !

Dit alors son interlocutrice en riant, suivie de Cielhe d’un air joyeux. Son crayon griffonna à nouveau la page du carnet de sa mine :
« On rejouera avec les autres comme avant hier ? J’adore ce genre de jeux »

-*elle lâche un petit gloussement* C’est à jouer avec modération, et puis Flinch n’aime pas trop qu’on pille dans le stock de trop. Oh ! Le voilà !

Flinch le pégase sortait de son bureau, avec une mine d’outre-tombe. Apparemment, la comptabilité n’est également pas de tout repos. Il leva la tête vers ses deux employées, qui vinrent le réconforter. Cielhe ne dit pas un mot tandis que Qlorel prit Flinch dans ses sabots.

-Eh bien mon beau, il t’arrives quoi ? On dirait un Changeling avec cette tête.

Flinch grimaça :
-C’est l’âge, Qlorel, ça me réussit plus tout ça ! Faut que j’aille me reposer-…
-Ta ta ta ! Cielhe ? Prépare lui un bon cocktail pendant que je m’occupe de Flinchounet.

Cielhe s’éxécuta joyeusement et retourna derrière son bar au trot pendant que l’autre ponette s’appliquait à masser le dos de Flinch, assis sur une des chaises du bar.

C’est alors que Cielhe, heureuse de pouvoir pratiquer son art, disposa machinalement quelques alcools dont l’étiquette fut arrachée quelques jours auparavant. Elle disposa un verre à cocktails devant puis tapa du sabot. Aussitôt deus bouteilles voltigeaient, rattrapant l’une à l’envers dans les airs et une autre près de son cou, puis lançait d’autres bouteilles qui rebondirent sur son derrière, des fois sur ses sabots, renvoyant à nouveau les contenants dans les airs, tout en fabriquant ce qu’elle a toujours fait : Une véritable œuvre d’art alcoolisée. Toute les bouteilles retombèrent pile à l’endroit ou elles furent posées, puis porta le verre jusqu’à la table ou Flinch ronronnait presque sous les sabots divins de Qlorel.

Flinch se releva non sans peine, et saisit le verre. Il en but la moitié d’une traite, quand soudain son visage à l’instant détendu, se crispa un instant, l’œil gauche à moitié plissé. Une longue seconde passa avant qu’il ne tombe raide sur la table. Qlorel fut pour le moins surprise, à défaut de Cielhe qui semblait simplement inquiète.

-Mais Cielhe, qu’est-ce que tu lui as fais ?!

Cielhe, à l’aide de son crayon, lui indiqua sur la carte des alcools disposés sur la table, le nom de celui qu’elle lui a concocté. Qlorel soupira en roulant des yeux.

-Mais sucre d’orge, je t’ai demandé un petit remontant, pas de lui faire le « Debout les morts »…

Cielhe, toute penaude, attendit que Flinch se releva, aidé par Qlorel. Une fois dans son bureau, Cielhe repartit, suivie de Qlorel, que Flinch interpela au dernier moment.

http://www.youtube.com/watch?v=5qZnhp-lo4k (Musique à mettre à ce moment)

-Qlorel ? Reste ici un instant, veux-tu.. ?
-Bien sur, Flinchounet, qu’est-ce que tu veux ?
Il prit un air plus sérieux.
-Tu vois, quand je te disais que c’était l’âge…Je ne plaisantais pas. Je commence réellement à être trop vieux pour ce genre de travail, en plus des problèmes que cela cause… Je pense sérieusement à fermer boutique.

Qlorel arqua un sourcil
-Dis pas de bêtises mon beau, tu sais bien que ce serait un déchirement pour tout le monde, ici ! Pense aux filles, et à 338 surtout…Comme tu la connais, tu sais que ça va la réduire en miettes.
-Elles devront être fortes, Qlorel. Pour ma part, je me suis assez battu. Vous êtiez toutes bien payées, on s’est tous bien amusés…Maintenant il faut que je pense un peu à moi même et à ma retraite. Le grand air et la campagne me fera le plus grand bien, je pense.

Qlorel acquiesça sans un mot.
-J’en parlerai aux filles alors-
-Non ! coupa alors Flinch Je m’en occuperai. Toi, tu iras voir Cielhe, je sais que vous êtes très complices toute les deux.
-Bien, Flinchounet. Ne travaille pas trop tard, hm ?


La nuit était tombée depuis quelques heures, et le vent murmurait sa mélancolique symphonie dans les feuilles des arbres. Les cieux avaient laissés choir sur Equestria son plus beau voile d’ombre, incrusté de myriades d’astres lumineux scrutant l’univers de leur grandeur que les simples mortels nommaient « étoiles » . c’est au pied d’un arbre, au bord d’un lac, que Cielhe se lamentait… Observant avec mélancolie le ciel si radieux, tandis que sa tristesse dévalait ses joues dans le plus grand silence… Elle qui normalement si radieuse, et inébranlable dans sa joie…Sa carapace de bonne humeur semblait craquer, se fissurer par endroit…Et noyait ses larmes à cet endroit précis, au pied d’un chêne centenaire nourrit par le lac d’un calme paisible.

C’est ce genre de moments que Cielhe redoutait, ce moment ou, à cause d’un trop plein de solitude, on finit par commencer à analyser sa vie étape par étape…Or, ce qu’elle eut ne furent que des fragments. Elle même ne savait pas qui elle était. Elle baissa la tête sur son sabot droit, lisant toujours ces mêmes chiffres d’un noir d’ébène « 338 » . Qui était-elle, qui avait-elle à présent à ses côtés ? Que de questions tourmentaient la ponette qui n’avait de cesse que de réfléchir à son passé détraqué, morcelé…Voilé… Son carnet de notes à côté d’elle, laissé à l’abandon avec son crayon…Elle qui ne souhaitait même pas parler…

Elle se remémorait des amis qu’elle avait laissé derrière elle, de Qlorel…D’Oilina, celle qui l’avait délaissée et dont la lettre trônait toujours dans l’entrée, toujours fermée, de peur de connaître une vérité encore plus blessante que celle qu’elle s’était toujours imaginée… Le trop plein de mélancolie de Cielhe se mit à dévaler ses joues sous cette forme liquide que bien des poneys ne souhaiteraient jamais avoir…
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Re: La mélancolie d'un sujet de test [PV Nouti]

Message par Nouti »

Charming Void s’apprêtait à sortir de l'usine, comme tout les jours de semaine depuis bientôt 4 ans. Et comme à chaque fois, il portait ce visage vide et inexpressif, ce masque d'insensibilité qu'il gardait pour ne pas montrer l'horreur et le dégoût qui emplissait chaque parcelle de son âme. Il entra dans le vestiaire, et enleva sa combinaison tachées en de multiples endroits. On pouvait voir l'étiquette éclatante sur l'avant du vêtement qui portait fièrement le logo de l'entreprise : un magnifique arc-en-ciel qui passait d'un nuage à un autre, entourant les lettre 'RF' majuscules, sigle signifiant "Rainbow factory". Sans un regards, il lança la blouse dans le bac des vêtements "à laver" et remis son costume trois pièces qu'il avait acheté chez une petite créatrice d'une ville de campagne près de Canterlot.
Il se dirigea vers la sortie, passa les portiques de sécurité, puis montra son accréditation aux gardes qui barraient le chemin. On lui ouvrit les lourdes portes de métal qui donnaient sur l’extérieur, le gratifia d'un "bonne soirée monsieur" formel avant de le laisser enfin sortir. Il contempla un moment la lumière du jour qui comme à chaque fois, l'aveuglait un court instant. Aucune lumière ne filtrait à l'intérieur des murs. Il avança le long de la plateforme de bois qui avait été aménagée pour les non-pégases puis s'avança vers une grande diligence noire à laquelle deux pégases musclés étaient harnachés. Il monta à bord. On ferma la porte derrière lui, et le véhicule s'ébranla. Void pu enfin quitter son masque et laissa toute sa rage et sa frustration s'exprimer. La diligence était le seul lieux ou il se relâchait ses émotions, ou il osait pleurer, crier, il frappait dans les murs, ou se roulait en boule par terre en attendant que sa crise de larmes cesse. Les conducteurs ne disaient plus rien, ils avaient pris l'habitude depuis le temps. Void sentit que la diligence s'était posée. Il se releva, essuya son visage et réajusta son costume. La porte s'ouvrit et il sortit sans adresser un regard aux conducteurs qui l'observaient.

Il ne rentra pas chez lui, il avait horreur de ça, se retrouver seul avec lui même, laisser fonctionner son esprit, et, irrémédiablement, se souvenir du sang, des cris, des pleurs... Comme d'habitude il se rendit dans le quartier de Canterlot qui vivait la nuit. On y trouvait les meilleurs bars ainsi que toutes les boîtes les plus réputées d'Equestria. Sur le chemin son esprit revenaient encore une fois vers le travail. Il testait en ce moment un nouveau prototype doté d'un système d'attraction su spectrum cinq fois supérieur en rendement que le précédent, cela représentait un avancée formidable pour l'entreprise. Mais les phases de test étaient très délicates, le système très difficile à mettre en place. Les expériences se soldaient souvent par un échec. Il lui fallait donc de nombreux sujets de tests... Il repensa à la première expérience qu'il avait tenté avec ce système. Ce n'était pas tellement une expérience puisque ce soir là, il avait flanché. Sa personnalité s'étaient littéralement brisée lorsqu'il avait vu le sujet. il l'avait anesthésiée et jetée dans les ordures qui devaient ensuite partir vers la décharge de Canterlot. Désormais son visage le hantait... Pour la première fois, il avait refusé de tuer... Il chassa ces pensées et entra dans le premier bar.

C'est ainsi que fonctionnait Void, il buvait beaucoup, riait, faisait le pitre devant les autres... Il était devenu très populaire dans le quartier, c'était sa manière à lui d'oublier. Il finissait généralement dans le lit d'une jument ou d'un étalon qu'il connaissait à peine mais qui avait bu autant que lui. Ce soir là Void préféra rester seul, il discuta bien sûr, mais rejeta les avances qu'on lui faisait. Il bu plus qu'à l'ordinaire. Allant de bar en bar vidant les choppes une à une sans même regarder ce qu'elles contenaient. il passa le reste de sa soirée, devenant plus ivre qu'il ne l'avais jamais été.
Il se réveilla lorsque le tenancier d'un bar, un grand terrestre particulièrement large le jeta dehors pour la fermeture. il se mit alors à errer dans les rues sans but précis. Il tituba longtemps, entre les riches maisons, si longtemps qu'il finis par arriver dans la périphérie de la ville, où la nature reprenait ses droits. il continua d'avancer, plus machinalement que par réelle envie. Il arriva finalement devant un grand lac noir dans lequel la lune quasiment pleine se reflétait parfaitement, aucune végétation n'était présente aux abords. Il s'approcha du bord et contempla son reflet. Il y vit une licorne mauve, complètement négligée, la crinière curieusement décolorée, et ce regard qui brulait d'une lumière violette. il pensa à l'étudiant brillant qu'il étati à ses anciens amis, et à ce qu'il était devenu... Un monstre, c'est bien ce qu'il était après tout... Le lac était profond, c'était l'hiver, sa température ne devait qu'à peine dépasser les dix degrès içi. Il entrerait certainement en hypothermie immédiatement.

Cessant subitement de réfléchir, il se jeta en avant.
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Cielhe, assise sur l’herbe se laissant aller à sa mélancolie et sa solitude qui ne faiblissait pas, se firent bientôt stopper par l’arrivée d’un étrange poney. Il était violet, à la crinière grisâtre et en bataille, comme usée avant l’âge par le temps. Pourquoi était-il ici ? Cielhe, qui avait l’habitude de venir ici afin d’être avec elle et elle même, se venait dérangée par cet individu maigrelet. Le plus étrange était que ce dernier semblait être venu ici pour les mêmes raisons que la ponette borgne. Celle-ci arqua un sourcil à sa vue. Apparemment, ce dernier ne l’avait pas remarquée, qui laissa à Cielhe l’avantage de pouvoir observer l’étalon maigrichon, déshabillant ce dernier de l’œil. Soudain, ce fut la surprise : Ce dernier, au bord de la corniche du lac à moitié gelé se laissait tomber dans les eaux sombres et glaciales. Cielhe, apeurée se leva de son trône de bois et galopa vers l’endroit ou la chute du poney faisait encore d’immenses cercles concentriques dans le lac. Elle se jeta à terre, plongeant son sabot droit dans l’eau afin de tenter de récupérer ce dernier. Aucune chance de le récupérer, ce dernier était déjà en train de couler comme une pierre. N’ayant plus le choix, Cielhe se releva et détacha son bandeau noir, révélant ainsi l’orbe sanguin qui lui servait d’œil gauche. C’est alors que, après tout ce temps, même après la promesse faite à Qlorel, elle dut encore se servir de sa capacité monstrueuse…

* Au même moment *

Charming Void se laissant alors basculer dans l’eau. Il sentit pendant un court laps de temps ce genre de sentiment que l’on a lorsqu’il n’y a plus de pesanteur, avant de lentement se rendre compte qu’il ne faisait que tomber. Le poney était en train de se laisser tomber vers les abîmes, n’attendant que de traverser cette porte des souvenirs avant d’accueillir la Grande Faucheuse telle une veille amie.
Le choc de son corps contre l’eau lui fit l’effet d’un choc électrique. Chaque parcelle de son corps, son pelage, semblait recevoir une décharge, alors que son requiem ne faisait que commencer. Avait-il des regrets ? Aucun. Aucun depuis bien des lustres ou il était devenu cette machine scientifique dépourvue de cette chose éloignée, perdue, que l’on appelle « émotion ». Son visage heurtait à présent la surface de l’eau, se délectant de manière presque obscène de cet engourdissement morbide qui prenait possession de son être. La main glaciale du destin se refermait à présent sur lui, prête à l’étouffer. Seul ses yeux pouvaient encore bouger malgré l’hydrocution dont il fut pris. Pendant l’instant de quelques seconde s’égrenant comme des heures, il se souvint de chaque parcelle de sa vie, de ses horreurs…De ce qui avait fait de lui, petit à petit, ce monstre de science que la vie, sa vie avait fait devenir. Il sentit une douleur dans son dos, sans doute avait-il touché le fond du lac…C’est alors que, surgissant de la faible lumière de l’astre lunaire dans le lac, de longs fils épais aux auras rougeâtre pénétraient les eaux profondes pour se saisir de lui hasardeusement. Les sabots, le cou, apparemment pour ces tentacules carmins, tout était bon à prendre. Charming Void ne s’en souciait plus de toute manière, sachant sa fin proche… Seulement lesdits tentacules semblaient tirer son corps figé vers le haut, le sortant douloureusement de l’eau…Sa conscience, son regard était trouble… La seule chose qu’il put voir avant de tomber dans le coma fut une ombre bleutée à la mèche noire et grise, dont les tentacules semblaient provenir d’en dessous de cette dernière. Il ferma les yeux, amorphe…

* Au même moment *

Cielhe a retiré son bandeau. Son orbe sanguin semblable à son œil voisin, dans le geste comme dans l’iris, différait uniquement de la couleur. De part quelques nuances de rouge on distinguait l’orbe de l’iris et de la sclérotique (Ce mot est trop stylé, je me devais de l’utiliser). Scrutant alors avec attention l’eau qui remuait encore, elle attendit de pouvoir percevoir plus distinctement le poney apparemment maladroit. C’est alors que, révélé par le halo lunaire, se dévoile la silhouette de Charming Void, qui, immobile, stagnait dans le fond de l’eau. Elle inspira un grand coup puis de son œil, jaillit quatre immenses bras sanguins qui plongèrent alors récupérer l’étalon maigrelet. Tâtonnant au hasard, elle sut agripper quelques membres du rescapé, qu’elle tira aussitôt des abîmes. Ressortant alors l’imprudent des eaux glacées, elle le déposa alors sur l’herbe. Restant un instant au dessus de lui et voyant qu’il était inerte, elle prit peur et le mis sur son dos. Elle prit alors le dernier train pour Ponyville, en direction de chez elle…
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Un lumière vive et l'aveuglement... le froid qui emplissait son corps. Et la douleur. Elle semblait irradier de chaque partie de son corps par ondes qui pulsaient sans cesse. Il ne pouvais plus bouger. Son corps complètement engourdi ne répondait plus à ses désirs. Il ne ressentait aucune sensation sur sa peau. Uniquement ce froid, et la douleur. Telle furent les premières sensations que Void ressenti à son réveil. Il tenta de bouger la tête et n'y parvint que difficilement. Il était seul, dans un petite chambre à l'allure modeste entièrement couverte d'un vieux papier peint hors d'âge. Un grande armoire robuste lui faisait face tandis qu'une ancienne coiffeuse était accolée à sa gauche. Pour terminer, un petite table de chevet se trouvait à sa droite, mais la lumière vive provenant de la fenêtre derrière celle-ci l'empêchais d'en voir l'aspect. L'ensemble aurait nécessité une sacrée remise en état.
L'étalon tenta de se relever en s'appuyant comme il le pouvait sur le vieux matelas à ressort mais il ressentis immédiatement un immense douleur au niveau des muscles et du dos qui l'en dissuada. Laissant échapper un gémissement de douleur alors que des larmes lui montait aux yeux, il retomba comme une masse dans le lit. La douleur l'ayant désormais parfaitement réveillé, son cerveau se remis en marche, et comme d'habitude, il se mis à réfléchir à un rythme effréné. On lui avait retiré ses vêtements. La pièce mesurait approximativement 12,4 m², la porte qui donnait sur le reste de l'habitat se situait au fond à gauche et il estimait la distance à 4,7 mètres, avec une marge d'erreur de 16,8 cm. Il modélisa dans son esprit une échelle de douleur de 1 à 10. Il se positionnait actuellement à 4. ramper jusqu'au bord du lit et se laisser tomber sur le sol devrait l'emmener à 7, puis en faisant une pose, il se positionnerai aux alentours de 5,6. L'effort qu'il lui faudrait pour atteindre la porte activerait ses muscles, réveillant la douleur causée par le gel, il dépasserait certainement les 8,7 alors que le seuil d'évanouissement était à 8,2. Il du se rendre à l'évidence. Il était coincé ici.

Être dépendant n'était pas quelque chose que Void était prêt à accepter. Son cerveau se remis en route et il tenta de se souvenir. Comme attendu, il avait immédiatement subit une hydrocution. Ses muscles s'était tétanisés et, il avait fini, par réflexe, par inspirer de l'eau. Sa vue avait commencé à se troubler puis... il y avait eu ses choses, ces sortes d'appendices tentaculaires difformes qu'il peinait à décrire. Il ne se souvenait plus de rien après cela. Quoi que fussent ces choses, elle n'était pas naturelles. De plus, tout poney censé l'aurait amené à un hôpital, et pas simplement chez lui... Quelque chose n'allait pas. Cette situation n'aurait pas du se produire si les variables était restées correctes. Un élément était venu les modifier, un nouvelle variable inconnue était intervenue. Il devait découvrir ce que c'était, l'analyser... La tester... En extraire de nouvelles connaissances... Void se mordit le bras à pleine dents Il étouffa un hurlement de douleur. C'était comme si du métal en fusion lui avait coulé dessus. La douleur eu l'effet d'un marteau d'acier lui frappant l'esprit. Le gout ferreux du sang emplit sa bouche tandis que le liquide se mettait a couler abondement le long de ses lèvres, puis de son cou, formant des traînées rougeâtres son son pelage violet. Il pressa la blessure de toute ses forces et se remis à pleurer, pas de douleur cette fois ci, mais de rage, de tristesse et de frustration. Pas lui, pas maintenant, pas encore... Bien sûr sa force lui aurait permis de sortir, voir même de se lever, mais Void ne voulait plus qu'il revienne, plus jamais. Il se recroquevilla en position fœtale, pleurant à chaude larmes. C'est ainsi qu'elle le trouva.

L'ouverture de la porte fut annoncé par son grincement strident. Void releva immédiatement la tête. Il avait une piteuse allure, les larmes imprégnaient le pelage de ses joues tandis que ses yeux rougis lui donnaient l'ai de revenir d'entre les morts. Sa bouche et son cou était recouverts de sang séché, accentuant l'aspect dérangeant de son aspect. Quelqu'un entra dans la pièce et Void se figea immédiatement. C'était elle. Celle de la première expérience. Celle à cause de qui il avait flanché. Il se souvenait parfaitement de son visage et de son corps, de chacun de ses traits. Elle était fine, grande et plutôt musclée Son œil bleu qui semblait vous contempler l'âme tandis que l'autre œil était caché derrière un bandeau. Il avait vu derrière ce bandeau et contemplé l'ignominie qu'il s'y cachait. Et pourtant il ne l'avait pas étudiée. Pas elle. Il n'avait pas chercher à connaître son fonctionnement, à étudier chaque parcelle de son corps et de son esprit avant de déchirer son âme. Il n'avait pas fait comme pour tout les autres. Elle vivait et aujourd'hui elle lui faisait face. Il ne savait pas d'ou elle venait. Ne connaissait rien d'autre que son numéro qui était resté gravé dans sa mémoire : 338. Il l'avait trouvé dans une des chambres de maintien de stase alors qu'il cherchait des sujets de test. Son dossier avait été supprimé par son prédécesseur. Qui sait depuis combien de temps elle était en train de pourrir là dedans. Ce n'est que lorsque qu'il avait ouvert le caisson de stase qu'il avait flanché. Et c'est cette même qui maintenant semblait pleine de vie, qui le regardait avec un certain dégoût, certainement du à la quantité importante de sang qui lui couvrait le visage. Elle lui tendit un bloc note vierge sur lequel 2 mots étaient écrits :

"Bien dormi ?"
OFFTOPIC :
Pour la suite faudrait qu'on se mette d'accords entre nous ;)
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Cielhe
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Message par Cielhe »

Cielhe franchissait le pas de sa porte d’entrée, exténuée d’avoir fourni autant d’efforts. Depuis l’œil au bord du lac de Canterlot jusqu’à le porter vers chez elle. L’être immobile sur son dos l’inquiétait…Allait-il bien ? Etait-il encore au moins en vie ? Elle vérifia ces derniers paramètres une fois le poney posé sur son lit. Son radioréveil marchait comme à son habitude encore, tout en chantant joyeusement la cinquième symphonie de Ludwig Von Stalli-hoven. Cela eut pour effet d’adoucir l’inquiétude de Cielhe. Elle se pencha au dessus de lui, l’oreille droite tentant d’entendre s’il respirait encore, et, ô joie ce fut le cas. Elle inspecta alors ce dernier d’un œil inquisiteur, tâtonnant à divers endroits s’il n’avait pas d’éventuelles fractures. Elle évita soigneusement les parties trop intimes du terrestre –soyons correct que diable- mais jugea bon de lui retirer ses vêtements trempés. Elle haussa un sourcil quand, en retirant les effets personnels de la veste de celui-ci, vit le logo « RF » brodé sur son portefeuille. Elle pencha la tête d’incompréhension puis haussa les épaules. Après tout, en quoi ces lettres la concernaient-elle… ? Elle déposa les affaires sur une petite table de chevet à côté du sommier puis pendit les vêtements à des ceintres près de la vitre.

Quelques heures après que le malade fut soigné, placé dans son lit sous les draps, la réalité vint frapper de plein fouet Cielhe. Elle même, une simple licorne, venait de ramener dans sa maison un parfait inconnu qui a présentement frôlé la mort, provenant d’une soirée où il était complètement ivre. Cielhe frissonna quant à cette idée…Qui était-il … ? Serais-ce un meutrier en série, un habitant lambda de Canterlot ? Un politicien haut placé ? L’aurait-elle alors officiellement enlevée ? Cielhe était désemparée tant elle ne savait plus quoi faire. Son esprit fut brutalement sorti de sa torture psychologique quand les Ponycious D entrèrent en scène avec Master Exploder. Le déclic se fit immédiatement et pêcha sur la table de chevet le portefeuille et les clés du poney endormi.

Cielhe était perplexe, elle ne connaissait rien de ce qu’était cet homme, mais au moins elle ne vit jamais le nom « Charming Void » dans les informations du journal, ce qui la rassura sur un point : Elle ne commettait pas de crime de lèse majesté en ayant « enlevé » cet homme.

Soupirant de la satisfaction personnelle d’avoir sauvé une âme charitable, elle alla éteindre son radioréveil, bouillant après avoir été laissé toute une journée entière allumé. Chantonnant alors doucement pour elle, d’une voix que Charming ne pouvait de toute manière pas entendre, elle alla s’asseoir dans le canapé du salon et fermit l’œil aussitôt.


8 ans plut tôt
Lieu : Canterlot, batiment de la Rainbow Factory

Un pégase roux en blouse blanche armé de son acolyte terrestre parcouraient les longs couloirs des bureaux de la Rainbow Factory. L’immense étage regroupait nombre de bureaucrates, que les scientifiques arpentant les locaux n’aimaient vraisemblablement pas. Le pégase à la crinière de feu déblatérait nombre de choses sur la grande industrie, la Rainbow Factory.

-Ici purent se révéler les plus grands génies scientifiques qu’Equestria ait engendré, améliorant chaque jour la vie de nos chers concitoyens. Quelques sacrifices ont du forcément être faits, mais il faut bien se le rappeler : C’est pour le bien de la population ! Retiens bien ça, gamin, t’en auras besoin !

-E-euh, oui Professeur Shlafenflarste (J’avais pas d’idée de nom). J’aurai une question, jusqu’à quel point les scientifiques de la Rainbow Factory sont allés ?

Soudain, le regard de Shlafenflarste s’illumina, la question du poney ayant déclenché une étincelle dans la tête du scientifique. Il s’arrêta un instant, puis interpella son collègue avant de reprendre la marche. Ils entrèrent dans l’ascenseur puis au lieu d’appuyer sur le bouton d’un étage quelconque, le pégase roux appuya sur une série de sept chiffres sur le panneau de l’ascenseur, sous le regard crédule du bleu dont il avait la responsabilité.

-Gamin, je vais te montrer l’une des choses les plus étonnantes que l’industrie cache en son sein.

Le stagiaire silencieux observait les étages de l’ascenseur descendre, jusqu’à passer dans le négatif…Puis encore…Puis encore…Il voyait des chiffres qui n’avaient jamais défilé auparavant sur l’ascenceur, jusqu’à s’arrêter à l’étage RRR. Au moment ou les portes s’ouvrirent, ils passèrent par une passerelle dont sous leur pied n’était qu’abîmes et ténèbres. Ladite passerelle de fer était retenue par de longues chaines, se dirigeant vers un plafond impossible à voir, les murs ressemblant plutôt à une immense sphère géante en acier. Au bout de celle-ci se trouvait un garde, assis à son post en train de lire comme à son habitude, l’Equestria Daily. Devant lui se trouvait une dizaine de posts de télévision servant à observer les moindres faits et gestes. Il leva la tête en direction des bruits de sabots contre les grilles de métal. Il reconnut alors immédiatement le grand scientifique roux. Il lui sourit alors

-Alors, Shalflafeu-…Roux, t’es encore venu observer les monstres ?
Shalfenflarste roula des yeux.
-Encore une fois, mon vieux, mais j’viens pas tout seul. Ne les appelle pas monstre, tu ne veux pas qu’on débatte encore une fois sur le sujet, hm ?

Le gardien acquiesca avant de demander à faire passer les cartes magnétiques, ainsi que les détecteurs de métaux.

-Professeur, pourquoi tant de précautions ?
s’enquit alors le nouveau venu en blouse blanche

-Tu vas voir, gamin, tu vas voir…

Trois lourdes portes métalliques s’ouvrirent tour à tour, laissant voir un long couloir sombre. Ce dernier s’éclaira lorsque les deux poneys entrèrent dans le sanctuaire, et le teint de Shlafenflarste s’illumina tandis que celui de son collègue blêmit. Le professeur sourit.

-Ce que tu vois ici résulte de l’esprit malade d’une seule et même personne. Des modifications génétiques uniques en leur genre, Quatre-cent trente expériences génétiques relevant du domaine divin.

Le jeunot observait silencieusement divers corps apparaissant normaux tandis que certains n’étaient qu’à peine reconnaissables. Comme si par moment le génie créatif père de ces créatures en avait marre d’être trop propre. Certains poneys n’avaient pas de tête, d’autres avaient des excroissances osseuses ou épineuses, certains ne ressemblaient à rien.

-Qui a pu faire autant de ces choses-
-Ces « choses » sont des expériences, toute plus unique et léthales les unes que les autres. Elles appartiennent toutes au docteur Incandescence
-Uniques ? N’a-t-il pas laissé de compte rendu ?
-Oui et non. Il faisait ses rapports au patron en lui disant qu’il remettrait tout les dossiers d’un coup.
-…Et il l’a fait, et donc ?
-Pas vraiment. Il a codé tout ses rapports selon un langage crée par ses soins.
Le poney haussa un sourcil.
-Et ne pouvons-nous pas faire de prélèvement adn afin de pouvoir les utiliser ?
-Hélas, ce singe a réussi à crypter l’ADN et à y insérer sa signature, ce que jusqu’à lors nous pensions impossible. Aujourd’hui, cela fait bien deux ans qu’il a été viré de l’entreprise, et reste introuvable après tout autant de temps.

Le jeune poney, médusé devant tant d’initiative en restait bouche bée. La Rainow factory elle même semblait inefficace contre un seul esprit, mais quel esprit !

Soudain une alarme s’alluma autour d’un caisson de stase contenant le sujet de test « 12 », une sorte d’ourson semblable à une peluche. Shlafenflarste tourna la tête, inquiet.

-Tu as appuyé sur quelque chose ?!
-Rien du tout !
Répondit alors le jeune terrorisé.

Le professeur hurla alors au gardien :
-QU’AVEZ-VOUS FAIT ?!
-Rien non plus ! Les commandes ne répondent plus !
Shlafenflarste alla du côté des pannels et vit sur tout les écrans une tête de ponette verte semblable à un cartoon. Elle portait une paire de lunettes massive avec divers boutons dessus, dont les verres étaient violacés. Sa crinière était coiffée d’une manière similaire à la célèbre PON3, alliant entre le noir et le mauve. Derrière le visage souriant, se moquant des deux poneys tentant vainement de stopper cet étrange processus. La tête riait aux éclats, lorsqu'un enregistrement stoppa l'image et lança une video, dévoilant le visage de la ponette scientifique.

-Bande d'imbéciles, vous pensiez vraiment que je vous laisserai à votre gré mes merveilleuses petites créatures? Toutes vont se déverser dans la ville, et tôt ou tard me rejoindront, et je prendrai un malin plaisir à tous vous disséquer un par un, AHAHAHAHAHAHAHAHAHA

Pendant que la scientifique virtuelle rigolait d'un rire sardonique, Shlafenflarste jeta un œil vers le couloir aux expériences et le cœur de celui-ci loupa un battement. Chaque expérience était automatiquement jetée dans la « déchetterie », vivants. Ces derniers allaient s’enfuir et ils ne pourraient rien faire. Le jeune poney était tétanisé devant ce qu’il se passait, les oreilles attaquées par les bruits d’alarme assourdissants. Il se passa bien cinq minutes de cris, de panique et d’énervement avant que tout cela ne s’arrête. Le gardien avait simplement coupé le courant et remis ce dernier. Il jeta un œil à son pannel, seul une bonne centaine d’expériences étaient resté à l’abris du virus causé par la scientifique virée…


8 ans plus tard
Lieu : Ponyville, maison de Cielhe

Réveillée par le bruit de son radio réveil gazouillant joyeusement « Dreams of nothing more than you » de You Got @ Mail, Cielhe se leva presque immédiatement, repue d’avoir passé la nuit dans un fauteuil qui apparemment était pour le moins très confortable. Elle alla comme tout les jours se préparer quelque chose à manger, mais pour une fois devra rester à la maison afin de s’occuper de son étrange invité. Tout en mangeant, elle mit alors un second bol sur la table ainsi qu’une tasse et des couverts. Cela fait, elle entendit un faible bruit de quelqu’un gémissant, et se leva de sa chaise afin d’aller voir ce qu’il se passait. Elle prit un carnet et un portemine au vol, et trotta gentiment jusqu’à la porte, poussant cette dernière pour trouver son invité dont la bouche était quelque peu entâchée de sang, de même que son bras. Elle n’en fit rien pour le moment et se mit à écrire dans son carnet :

« Vous avez bien dormi ? »

Elle fronça alors les sourcils devant le sabot abîmé de Charming Void puis fit une petite tape du bout de son crayon contre la tête de ce dernier avant d’écrire :

« Je vais aller chercher de quoi nettoyer et soigner ça, je reviens »
Void put à nouveau voir tandis que la pouliche s’en allait, la Cutie Mark d’un côté marquant une bougie tandis que l’autre côté arborait les trois chiffres emblématiques « 338 ». Pendant ce temps, Cielhe s’en allait, le sourire gai et chantonnant doucement la musique

Partant chercher de l’alcool, du coton ainsi qu’un gant mouillé, elle laissa un court instant Void dans son coin. Elle mit peu de temps à revenir avec le tout, porté par le biais de sa magie. Par déformation professionnelle, elle fit voltiger la bouteille d’alcool avant de la rattraper à l’envers et de « servir » ce dernier sur un coton, comme si ce dernier était un verre. « Boom boom boom » de John Pony Hooker se lançait. Elle nettoya avant la plaie avec douceur, passant le gant sur la plaie en tapotant, on aurait dit qu’elle avait des sabots de fée. Elle posa ensuite le coton imbibé d’alcool sur la plaie à présent propre.

La séquence « soins » passés, elle monta sur le lit et s’assied devant Charming Void. Le carnet se fit à nouveau griffonner par le portemine 3B et montra le texte au poney devant elle :

« Comment avez-vous fait pour tomber dans le lac, et qui êtes-vous ? »

Elle attendait alors la réponse de Void dont elle n’avait pour le moment encore jamais entendu la voix.
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Personnages:
Cielhe: Barmaid, autrefois 338 [/align]
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Nouti
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Re: La mélancolie d'un sujet de test [PV Nouti]

Message par Nouti »

Elle était là, devant lui, celle qui avait hanté ses rêves des nuits durant, et elle lui demandais simplement s'il avait bien dormi... Il eu un petit mouvement de recul lorsqu'elle lui tapota le museau d'u geste maternel avant de lui écrire sur le même calepin : "Je vais aller chercher de quoi nettoyer et soigner ça, je reviens". Il était complètement inhabituel pour lui d'être materné ainsi. Il resta donc allongé, tout penaud, le visage exprimant l'étonnement le plus complet. Elle revint alors, portant des bandages ainsi qu'une petite bouteille d'alcool quelle fit voltiger dans tout les sens avant d'en imbiber un coton dont elle se servit pour désinfecter la plaie après l'avoir nettoyée. Void serra un peu les dents, tandis que la brûlure de l'alcool se faisait sentir sur sa blessure, plus profonde qu'il ne l'aurait souhaité. Elle s'assied alors sur le lit et se servit de son carnet et de son porte-mine pour poser la question qu'il redoutait tant...

"Je... Mon nom est Charming Void, je suis... chercheur. Je ne faisait que me balader dans le parc quand je suis tombé dans l'eau par inadvertance."

Il lança un sourire timide peu convaincant à la ponette à coté de lui.

"Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi... je veux dire, vous m'avez sauvé la vie. Cependant je me dois de vous retourner la question, qui êtes vous, pourquoi ne pas m'avoir emmené dans un hôpital ?"

Il se tourna vers elle non sans laisser apparaître une grimace de douleur. Il ne connaissait rien d'elle au final, si ce n'est l'horreur des expérience qu'elle avait subit. Lui même n'avais jamais été aussi loin dans sa folie scientifique, il n'était jamais allé jusqu'à tenter de modifier la nature même de l'être... Quelle folie avait touché son prédécesseur pour qu'il puisse en arriver là ? Quels autres secrets monstrueux se cachaient dans les sous sols de la Rainbow Factory ? Il devait en avoir le cœur net, d'une part parce que sa curiosité était trop forte, mais également parce que l'autre être en lui avait soif, soif des faits scientifiques que sont prédécesseur avait montré au grand jour. Au fond de lui, il ne pouvait nier que ce poney était un génie...

Il devait rentrer chez lui et profiter de ses accréditations pour se renseigner, mais pour le moment il était coincé.. par une des victimes des travaux qu'ils voulait étudier, c'était le comble... Cependant, elle ne devait pas savoir qui il était vraiment, si elle avait le moindre souvenir de ce qu'elle avait subi, et qu'elle faisait le lien avec lui, qui sait quelle réaction elle pourrait avoir. Il était à sa merci après tout.

Il devait partir d'ici au plus vite... et pourtant il savait qu'il n'arriverait pas à la laisser. Il la contempla encore un moment. une jeune ponette qui lui avais sauvé la vie, souriante, en train d'écouter sa musique... Et ce malgré les horreurs qu'elle avait vécu. Il l'avait pris en pitié une fois, elle avait eu le pouvoir de faire flancher son cœur de pierre, et cela recommençait maintenant.. il ne pouvait la laisser dans l'ignorance, quelles qu'en soit les conséquences. Mais pas tout de suite...
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Re: La mélancolie d'un sujet de test [PV Nouti]

Message par Cielhe »

Dix ans auparavant…

Il était aux alentours de minuit moins vingt quand, dans l’immense sous sol d’une maison de Cloudsdale, Incandescence réfléchissait adossée à un siège en tissu. Son sous sol, loin d’être comme celui de n’importe quelle cave, était bien plus grand et aménagé tel un laboratoire dernier cri. Tout autour d’elle jusqu’à la table valait le prix d’un bras, voir d’un corps entier…Plus précisément de quatre-cent trente corps. Les murs étaient tapissés de dizaines de caissons de stase, contenant des poneys et autres assemblements biologiques. Chaque poneys présents dans les machines de maintien de stase était énumérés, étiquetés comme de vulgaires objets, allant de 399 à 429. Ces numéros signaient la fin proche de la doctoresse, qui savait pertinemment qu’elle n’allait pas rester bien longtemps encore dans la Rainbow Factory. Cette dernière, outre sa pseudo inquiétude pour elle même, semblait perplexe… Elle observait l’épais livre contenant ses notes, écrite dans une langue inventée par ses soins, contenant une photo de chaque expérience, de la première jusqu’à celle de la scientifique, étiquetée 430.

«Mes créations sont trop dangereuses…Je ne peux pas exclure le fait que l’une d’entre elles veuille me tuer, mais qu’est-ce qui pourrait les maintenir… »

Incandescence releva les yeux de son livre, le regard animé par cette étincelle malsaine qui avait fait d’elle l’une des chercheuses les plus renommée de la RF. Elle se leva de son siège et, tout en chantonnant une musique (Drunken Whailer – Dishonored), alla vers une immense porte métallique qui donnait accès à un grand escalier menant vers les profondeurs… L’immense escalier s’illumina au fur et à mesure où la ponette en blouse blanche imprimée d’un « 430 » sur le dos, descendait. Arrivée au bout de la volée de marches elle cherchait dans une de ses poches une clé magnétique, qu’elle tira sans émoi avant d’ouvrir la porte. Au moment où ladite porte s’ouvrit, une odeur immonde de putréfaction envahit la cage d’escalier. Apparemment, Incandescence n’en fit rien et appuya sur le bouton servant à allumer cette pièce ténébreuse et malodorante…Une fois le bouton enfoncé, c’est dans un bruit de spot lumineux qu’ Incandescence put observer les rebus biologiques qu’elle avait jeté dans le vide ordure. Elle afficha alors un sourire démentiel, ce genre de sourire qui pouvait mettre mal à l’aise le plus sanguinaire des guerriers. Elle annonça alors d’une voix haute en se levant et en écartant les sabots :

« Shopping ! »

Trois stocks de réserve de magie épuisés et huit corps découpés plus tard donnait naissance à Zéro. Cet être manifestement bien plus grand à l’allure entièrement rapiécée, n’avait d’un poney que la silhouette, et encore…Quatre tentacules étaient placés dans son dos placés à côté de ses ailes, toute deux différentes. Son visage, bien que caché par un casque en acier complet, laissait passer deux longues cornes taillées, placées derrière ses oreilles, suivi d’une troisième là ou n’importe quelle licorne en avait.
Incandescence, le sourire aux lèvres, venait à nouveau de faire un pas de géant devant la RF. Elle venait de créer non seulement la vie, mais également le mélange proscrit de la science et de la magie. Le mastodonte se leva doucement, dans un cliquetis métallique de pièces d’armure entrechoquées et d’armes cliquetant. Incandescence observait cette dernière d’un air impérieux, avant de lui annoncer fièrement :

« Tu porteras le nom de Zéro…Je suis ta seule et unique maîtresse, tu obéiras à chacun de mes désires et de mes ordres… »

La chose immense baissa la tête vers la scientifique au pelage violet, et d’une voix d’outretombe –tel le Batman de Christopher Nolan en plus féminin-…
« Bien maîtresse. »

« Bien ! Voilà qui est chose faite ! Maintenant, à la paperasse… »

Elle alla en direction de son bureau tandis qu’elle laissait à son sort le nouveau né des expériences immondes de son esprit malsain. Une énorme pile de rapports trônait déjà sur le meuble en bois tandis qu’elle inscrivait déjà les noms des suivants : 419, 420, 421,…
Lorsqu’elle se mit au travail, son écriture ne ressemblait en rien à ce que le monde connaît ou n’a pu un jour connaître. C’est compliqué de traduire un mix de deux langues mortes elle même codée. Au petit matin Incandescence avait fini ses rapports.

Lorsque le dernier chargement de la RF eut fini d’emporter les rapports suivi des caissons–Incan’ avait pris soin de cacher Zéro-, Incandescence soupira avant de s’adresser à Zéro qui était derrière elle.

« Zéro ? A partir d’aujourd’hui il va nous falloir voyager » dit-elle en souriant.

« Ce soir tu mettras le feu à la maison avant de me rejoindre, d’accord ? »

L’alicorne rapiécée acquiesça sans émoi, de son habituel regard froid.


10 ans plus tard :

Cielhe, gardant son œil azur posé sur la silhouette maigrichonne, soupira tout en gardant son sourire. Elle émit un petit gloussement joyeux, faisant tinter aux oreilles de Charming Void la voix précieuse et cristalline démontrant alors qu’elle n’était pas muette. Son sourire se troubla un instant lorsque Charming Void reprit la parole :

« Je vous remercie pour ce que vous avez-fait pour moi… Je veux dire, vous m’avez sauvé la vie. »

Cielhe, toute joyeuse, écrivit sur son calepin « Je n’allais pas laisser quelqu’un se noyer après tout ! » de son habituelle calligraphie pleine de déliés à l’orthographe impeccable. Seulement après cela vint la suite des paroles du poney, qu’elle redoutait bien qu’elle ait totalement oublié cette étape.

« Cependant je me dois de vous retourner la question, qui êtes-vous, pourquoi ne pas m’avoir emmené dans un hôpital ? »

Un « flip flip » sonore de pages tournées se fait entendre, jusqu’à arriverà la première page. Manifestement Cielhe devait avoir du déjà se faire poser cette question dans la journée :
« Je me nomme 338, mais je préfère que l’on m’appelle Cielhe ! Enchantée ! »

Par la suite, elle refit tourner les pages afin d’en saisir une vierge. Devant les yeux de Charming Void qui manifestement semblait silencieux, il pouvait observer Cielhe écrire de manière plus concentrée, comme si cette simple réponse devait nécessiter une réflexion…Une réflexion plutôt désagréable apparemment, devant le regard perplexe de la ponette borgne. Le calepin ayant fini d’être griffonné, se tourna vers Charming Void.

« C’est un peu compliqué, disons que j’ai une peur bleue des médecins et des hopitaux. C’est assez bête voyez-vous ^^’ »

[BBvideo 425,350]https://www.youtube.com/watch?v=TAgjyN9Bo4Y[/BBvideo]

Le petit dessin sur le côté de la phrase résumait bien le ressentiment de cette phrase. Elle savait que dans la bouche de n’importe qui, la peur du médecin se traduisait par une peur infantile et puérile, mais pas pour Cielhe. Pour elle, chaque médecin, chaque biologiste était un esprit malade tentant à chaque seconde de vous attraper et de vous disséquer dans le seul but d’avancer dans la science, ne serais-ce que d’un petit pas. Incandescence était, avec Cielhe, aussi immonde qu’avec sa camarade de cellule 364. Ces dernières étaient dotées d’une régénération corporelle pour le moins puissante, alors Incandescence par moments, quand elle souhaitait se défouler…Attachait la ponette bleutée à un siège abîmé en cuir, des menottes de fer au niveau des poignets et se laissait aller à ses pulsions sanguines…Cielhe, malgré ses pouvoirs donnés, était tellement brisée psychologiquement par la scientifique, tellement apeurée qu’elle se laissait faire dans le plus grand regrets…Souvent les passants autour de la maison de la scientifique entendaient un faible cri qui pour eux était le chant d’un oiseau lambda…Alors que bien plus bas, Cielhe hurlait sa douleur de tout ses poumons. Scalpels, scie et moult instruments hétéroclites étaient au menu tandis que le sang coulait à flot, que les os craquent de manière sinistre, et ce jusqu’qu’à ce que Cielhe n’en puisse plus…

Pendant une longue minute, Cielhe paraissait absente…Ce flashback semblait lui prendre toutes ses occupations, jusqu’à ce qu’elle se ressaisisse dans un sursaut. L’œil de Cielhe semblait embué et une larme se mit à couler. Manifestement, durant son moment d’absence cette dernière avait pleuré dans le plus grand silence et sans le moindre mouvement…De derrière son cache œil sortit également une larme d’une teinte ben plus rubis que celle voisine. Une larme de sang entachait à présent la joue de Cielhe qui ne le remarquait pas le moins du monde. Cela dit, elle repris son carnet qui était resté sur les genoux de Charming, suivi de son portemine.

« Pour vos blessures, je crois qu’elle devraient cautériser d’ici peu. Restez au repos encore un peu avant de tenter de vous lever. Je vais aller préparer à manger, vous devez reprendre des forces ! »

C’est alors que, comme si les dieux eux mêmes avaient voulu créer un moment digne d’un film, son réveil lança la deuxième sonnerie de 11h50, qui entonnait la chanson « Stayin’ Alive » de tout cœur. Cielhe, naturellement entraînée par la musique, repartit de la chambre tout en marchant d’un pas cadencé, remuant le tête à la limite de la parade. Heureuse.
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Personnages:
Cielhe: Barmaid, autrefois 338 [/align]
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